Prévention des cancers

MON TEST PRÉVENTION CANCERS

 
Répondez anonymement à quelques questions pour faire le point sur votre mode de vie et identifier, dans votre quotidien, les comportements qui vous exposent aux facteurs de risques évitables de cancers. Vous pourrez ainsi bénéficier de propositions d’actions ciblées à mettre en place. En bonus, une intelligence artificielle pourra générer votre portrait « vieilli » si vous le souhaitez. 

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Cancers, cancérogenèse, facteurs de risques... De quoi parle-t-on ? 

Le Dr Jean-Baptiste Méric, oncologue, nous explique ce que sont les cancers, leur mode de développement et les facteurs qui augmentent ou réduisent le risque de développer la maladie.

> Regardez la vidéo "Pourquoi et comment avons-nous des cancers ?"  

Oui, nous pouvons limiter notre risque personnel de cancer

1. Dire stop au tabac

La survenue d’un cancer est multifactorielle mais le tabac (tabagisme actif et passif) est le 1er facteur de risque évitable de cancers. Chaque année, il est à l’origine de 68 000 nouveaux cas de cancers et 46 000 décès par cancer.
Plus de 8 cancers du poumon sur 10 sont liés à sa consommation et il est impliqué dans 17 localisations de cancers. Même à faible dose, le tabac est extrêmement nocif : ce n’est pas la quantité de cigarettes fumées qui est la plus dangereuse, mais bien la durée d’exposition à ce facteur de risque. Un fumeur a 70 % de chances d’arrêter s’il reçoit de l’aide d’un professionnel de santé, aussi il ne faut pas hésiter à demander de l’aide si le l’arrêt est trop difficile.

> Regardez la vidéo "Pourquoi et comment le tabac cause-t-il des cancers ?" 

2. Diminuer sa consommation d'alcool

L’alcool est le 2ème facteur de risque évitable de cancer. Chaque année, il est à l’origine de 28 000 nouveaux cas de cancers et 16 000 décès par cancer. Il est impliqué dans le développement de 8 localisations différentes de cancers : sein, bouche, larynx, pharynx, œsophage, foie, estomac, côlon et rectum. Pour limiter le risque de cancer lié à la consommation de boissons alcoolisées, il est recommandé de ne pas dépasser 2 verres par jour et pas tous les jours (ne pas dépasser 10 verres par semaine et respecter au moins 2 jours sans alcool par semaine).

> Regardez la vidéo "Pourquoi et comment l'alcool augmente-t-il les risques de cancers ?"  

3. Manger équilibré et varié

Une alimentation déséquilibrée et le surpoids sont chacun à l’origine de 19 000 nouveaux cas de cancers/an en France. Pour réduire le risque de cancers liés à l’alimentation et au surpoids, il est conseillé d’adopter une alimentation variée et équilibrée : manger au moins 5 portions de fruits et légumes par jour, limiter sa consommation de viandes rouges et de charcuteries, ainsi que sa consommation de produits ultra-transformés.

> Regardez la vidéo "Pourquoi et comment l'alimentation joue-t-elle un rôle dans la survenue de cancers ?"  

4. Bouger à tout âge

Chaque année, près de 3 000 nouveaux cas de cancer/an seraient dus à un manque d’activité physique. Il est recommandé aux adultes d’avoir au moins l’équivalent de 30 minutes d’activité physique dynamique par jour, l’idéal étant de pratiquer tous les jours. Il est aussi conseillé de limiter au maximum les activités sédentaires. Les 30 minutes d’activité quotidienne peuvent être complétées par une heure d’exercice plus soutenu le week-end, par exemple. L’activité physique ne se réduit pas à la seule pratique sportive, elle inclut les mouvements effectués dans la vie quotidienne, professionnelle et domestique (activités ménagères, jardinage, marche, montée des escaliers…). Bouger signifie aussi limiter le temps passé en position assise ou allongée (en dehors de la période de sommeil et de repas) et restreindre les activités sédentaires (télévision, ordinateur, jeux vidéo, etc.). Voici un repère simple : pensez à vous lever et à marcher toutes les deux heures.

> Regardez la vidéo "Pourquoi et comment le manque d'activité physique influence-t-il les risques de cancers ?"

5. Se protéger des rayons UV 

Chaque année, plus de 100 000 nouveaux cas de cancers de la peau sont détectés, dont près de 18 000 nouveaux cas de mélanomes, forme la plus agressive. 80 % des cancers de la peau sont liés à l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil. Les gestes de protection efficaces pour se protéger des rayons UV et de leurs conséquences sont : la recherche de l’ombre ; la non-exposition aux heures les plus chaudes (12h-16h en métropole et 10h-14h en Outre-mer) ; et le port de vêtements couvrants, d’un chapeau à larges bords et de lunettes de soleil. En complément de ces gestes, il est recommandé d’appliquer une crème solaire à indice 50 toutes les 2 heures sur les zones non couvertes. Il est impératif de protéger tout particulièrement les enfants qui sont très vulnérables aux rayons UV : leur peau est plus fine et le système pigmentaire immature. Nous savons aujourd’hui que les coups de soleil de l’enfance font les cancers de la peau des adultes. Les cabines de bronzage artificiel et les lampes UV sont tout aussi dangereuses que le soleil, et à l’origine d’environ 380 nouveaux cas de mélanomes chaque année en France. 

6. Priorité aux dépistages 

Le dépistage permet de diagnostiquer tôt certains cancers, avant l’apparition de symptômes, et de pouvoir mieux les soigner. Pour le sein, le col de l’utérus et le colon-rectum, plus le cancer est détecté précocement, moins les traitements et les séquelles sont lourds. Actuellement, les pouvoirs publics ont mis en place trois programmes de dépistage organisé : 

1. le dépistage des cancers du sein : les femmes de 50 à 74 ans sont invitées, tous les deux ans, à se faire dépister (mammographie et examen clinique) ;
2. le dépistage du cancer colorectal : les hommes et les femmes de 50 à 74 ans sont invités, tous les deux ans, à réaliser à domicile un test de recherche de sang dans les selles ;
3. le dépistage du cancer du col de l’utérus : les femmes de 25 à 65 ans sont invitées à se faire dépister :

• • entre 25 et 29 ans : deux examens cytologiques à 1 an d’intervalle puis 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers est normal ;
  • entre 30 et 65 ans : un test HPV tous les 5 ans, à débuter 3 ans après le dernier examen cytologique normal ou dès 30 ans en l’absence de dépistage antérieur.

Un espace digital vous propose en deux questions (âge et sexe) d’identifier les dépistages qui vous concernent. 

7. Vaccination contre les cancers HPV

Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont causés par les papillomavirus humains (HPV) : 100 % des cancers du col de l’utérus sont dus aux infections liées aux HPV et plus de 25 % des cancers provoqués par les HPV touchent les hommes. 80 % des femmes et des hommes sont exposés à ces virus au cours de leur vie. Aujourd’hui, la vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers.

Qui est concerné par la vaccination contre les HPV ? La vaccination contre les HPV est recommandée pour : 

• les filles et les garçons dès l’âge de 11 ans ;
• les filles et les garçons en attente ou ayant eu une transplantation d’organe dès l’âge de 9 ans ;
• les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à l’âge de 26 ans.

*« Parmi les 346 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez les adultes de 30 ans et plus en France en 2015, 142 000 seraient attribuables des facteurs de risque connus, soit 41 % de tous les nouveaux cas de cancer. » Source : Rapport du Centre international de recherche sur le cancer en collaboration avec l'Institut national du cancer - Les cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France métropolitaine, CIRC, 2018